Eugène Prévost - Un second départ (partie 5)

Mario Lacroix Auteur : Mario Lacroix 28 Jan 2019

UN SECOND DÉPART (partie 5 de 11)

Son nouvel atelier n’est pas encore terminé, mais Eugène Prévost veut tenir parole et construire l’autobus promis à Lorenzo Lamontagne. L’hiver arrive vite et la rampe d’accès menant au 2ieme étage n’est pas encore construite. Malgré tout, il réussit à grimper le châssis en haut afin de réaliser le projet sans interruption.

Mais,son client lui lance un défi : construire une version allongée… Plutôt que d’utiliser un produit déjà fait, Eugène se procure une voiture usagée qu’il découpe à la scie manuelle. Il réunit les pièces avec des rivets de forge.

Ce troisième autobus est destiné pour la Beauce et ses pentes abruptes. Il fabrique une transmission surmultipliée et il la double pour y installer deux leviers de vitesse. De plus, il décide d’en faire une version surbaissée, pour améliorer le centre de gravité. Au printemps, la sortie du bus devient l’attraction du village ! Mais d’abord, il doit construire la rampe.

L’usine reconstruite avait été conçue pour la fabrication de meubles, et non de véhicules. Il fabrique finalement une rampe, qui servira pendant 8 ans pour la construction d’autobus.
 

QUELQUES STATISTIQUES

·   Le premier autobus interurbain fut accrédité en 1921 à la compagnie Fageol Safety Coach, monté sur un châssis White.

·   Aux États-unis en 1925, il y avait 6500 lignes d’autobus sur 7800 routes. Ce chiffre qui démontre donc une montée fulgurante.

·   Par la suite, plusieurs constructeurs s’établissent un peu partout en Amérique comme Mack, White, Reo et Studebaker. C’est aussi l’arrivée des premiers autobus scolaires.

·   En 1927, la province de Québec dénombre 150 lignes d’autobus et 370 véhicules. En 1930, ce nombre augmente de 40% !

·   La jeune entreprise d’Eugène Prévost talonne les États-Unis avec ses performances technologiques.

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