Véhicule a gaz non compressé

Mario Lacroix Auteur : Mario Lacroix 05 Déc 2022

Véhicule à gaz non compressé …

Il fût un temps ou les véhicules à sac à gaz étaient nécessaires. Lors de la première et de la seconde guerre mondiale, l'approvisionnement en essence était très limité. On a dû se tourner vers une alternative plutôt encombrante mais pratique.

Les images des véhicules suivants ne sont pas celles démontrant une forme de porte-bagages sur leur toit mais plutôt d'un réservoir de carburant, un sac rempli de gaz non compressé. Les véhicules à sac à gaz ont été construits pendant la Première Guerre mondiale et (surtout) la Seconde Guerre mondiale en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Angleterre comme solution improvisée à la pénurie d'essence. Outre les automobiles, les bus et les camions étaient également équipés de cette technologie.

Mais le carburant utilisé pour les véhicules à sacs à gaz pendant les guerres mondiales n'était généralement pas compressé. Pour remplacer un litre d'essence, il fallait deux à trois mètres cubes d'espaces de stockage.

La seule façon d'obtenir une autonomie quelque peu pratique était d'utiliser un «réservoir de carburant» extrêmement grand. Les bus étaient mieux adaptés à cela que les automobiles car ils avaient un sac de stockage de gaz sur toute la longueur du toit.

Les automobiles eux étaient équipés d'une charpente en bois fixée au toit et aux pare-chocs du véhicule. Il était difficile d'ignorer un véhicule à sac à gaz qui passait. L'autonomie était pour 13 mètres cubes de stockage vous pouviez parcourir 50km.

Il était facile de vérifier le niveau de gaz, quand le sac était gonflé il était complet et on pouvait le voir diminuer au fur et à mesure qu'on roulait. Les sacs de stockage de gaz étaient en soie ou autres tissus, trempés dans du caoutchouc (Zodiac était l'un des fabricants). Ces sacs étaient (et sont) beaucoup moins chers et plus faciles à construire que les réservoirs en métal. Ils pourraient également être réparés de la même manière que les pneus de vélo. Le sac était ancré au toit à l'aide d'anneaux et de sangles. Certains véhicules à sac à gaz pourraient fonctionner alternativement au gaz ou à l'essence. La commutation entre les deux options pourrait être contrôlée depuis l'intérieur du véhicule.

Cela ne surprendra personne que les véhicules à sac à gaz portent leurs risques. Un risque évident était le feu, qui pouvait provoquer une explosion de gaz. En conséquence, les personnes qui attendaient le bus étaient invitées à ne pas fumer. Les vitesses excessives n'étaient pas non plus une bonne idée. Il était conseillé de ne pas dépasser une vitesse de 50 km/h (30 mph), non seulement pour maintenir une autonomie mais aussi pour s'assurer que le réservoir de carburant ne s'envolerait pas du véhicule.

Mario Lacroix

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